Si vous cherchez comment investir dans l’immobilier, l’essentiel est de commencer par une stratégie claire plutôt que par un dispositif fiscal ou une opportunité isolée. Cette page vous guide pour définir vos objectifs, choisir entre investissement en direct ou pierre-papier et comprendre ce que votre budget permet réellement. Voici les critères concrets pour sélectionner un bon bien, optimiser votre financement et limiter les risque, ainsi qu'une méthode simple pour bâtir un plan d’investissement immobilier durable et adapté à votre situation.
Avant de décider comment investir dans l'immobilier : poser le cadre
Définir ses objectifs patrimoniaux et financiers
Avant de se demander comment investir dans l’immobilier, il est nécessaire de clarifier ce que l’immobilier doit apporter au patrimoine global. Selon la situation, l’objectif principal peut être de préparer la retraite, de compléter des revenus existants, de protéger un conjoint, d’organiser une transmission ou de diversifier un patrimoine déjà constitué.
Trois grandes familles d’objectifs se retrouvent souvent :
la constitution d’un capital sur le long terme grâce au remboursement progressif d’un crédit par les loyers ;
la génération de revenus récurrents, immédiats ou différés, plus ou moins stables selon les supports ;
l’optimisation de la fiscalité globale du foyer en utilisant certains régimes ou dispositifs, sans en faire le point de départ.
Clarifier ces objectifs permet de choisir les bons supports immobiliers, le bon niveau de levier de crédit et la bonne durée d’investissement. Un patrimoine déjà fortement exposé à l'immobilier avec sa résidence principale ne sera pas structuré de la même manière qu’un patrimoine principalement financier.
Distinguer résidence principale, investissement locatif et pierre papier
Le terme « immobilier » recouvre des réalités très différentes, qui ne répondent pas aux mêmes logiques patrimoniales.
Résidence principale
La résidence principale est un actif d’usage. Elle sécurise le logement, peut réduire le niveau de charges à long terme et offre une forme d’épargne forcée via le crédit. Elle n’est pas, en priorité, un outil de rendement, même si la revente peut dégager une plus-value. Le risque de concentration est élevé si l’essentiel du patrimoine y est immobilisé.
Investissement locatif en direct
L’investissement locatif consiste à détenir un bien physique pour le louer. Il mobilise fortement la capacité d’endettement, demande une implication dans la sélection du bien, les travaux, la gestion et la fiscalité. Il permet de maîtriser l’actif sous-jacent, de bénéficier de l’effet de levier et de piloter finement la stratégie (type de location, ameublement, niveaux de loyers, travaux énergétiques).
Immobilier « pierre papier »
L’immobilier indirect regroupe les SCPI, OPCI, SIIC, SCI de placement ou unités de compte immobilières en assurance-vie. Le sous-jacent reste immobilier, mais la gestion est déléguée à une société de gestion. L’accès se fait avec des montants plus faibles, la mutualisation est plus large, en contrepartie de frais et d’une perte de contrôle sur les décisions de gestion.
Savoir comment investir dans l'immobilier suppose donc de choisir la combinaison pertinente entre ces trois grandes briques, en fonction de la situation et des objectifs.
Evaluer sa capacité d’endettement, son horizon de temps et sa tolérance au risque
L’immobilier engage sur des montants élevés et des durées longues. Avant toute opération, trois paramètres structurants doivent être appréciés.
Capacité d’endettement : la capacité d’endettement ne se limite pas à un pourcentage de revenus. Elle dépend de la stabilité des revenus, de la structure du foyer, de la présence d’autres crédits, de l’épargne de précaution disponible et de la manière dont les établissements bancaires intègrent les futurs loyers dans leurs calculs. La question n’est pas seulement « combien la banque accepte », mais « quel niveau de charge de crédit reste confortable dans la durée ».
Horizon de temps : un projet immobilier en direct s’envisage en général sur un cycle long, souvent supérieur à dix ans. Les frais d’acquisition et les aléas de marché rendent peu pertinente une stratégie à très court terme. L’horizon doit couvrir la durée pendant laquelle le bien sera détenu, mais aussi celle du crédit, de manière cohérente avec les autres projets du foyer.
Tolérance au risque et disponibilité psychologique : un bien physique en direct expose à des aléas concrets : vacance locative, travaux imprévus, dégradation, évolution des loyers, changements réglementaires. L’immobilier coté ou certains produits de pierre papier exposent à la volatilité des marchés. La tolérance au risque ne se mesure pas seulement en termes financiers, mais aussi en capacité à gérer ces aléas sans remise en cause permanente de la stratégie.
Une analyse préalable structurée permet ensuite de choisir les bons leviers pour investir, plutôt que de partir d’un dispositif commercial ou d’une opportunité isolée.
Calculateur de capacité d'endettement
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Ce calculateur de capacité d'endettement est un outil indicatif et ne constitue pas un accord de prêt ni un conseil financier personnalisé.
Les résultats sont basés sur les informations saisies et sur des hypothèses simplifiées.
Les banques peuvent appliquer des critères différents (revenus, type de contrat, reste à vivre, projet financé, etc.).
Avant toute décision, nous vous recommandons de consulter votre banque ou un conseiller en gestion de patrimoine.
Comment investir dans l'immobilier en direct
Choisir entre ancien et neuf selon sa stratégie
Le choix entre ancien et neuf ne se résume pas à une opposition simple. Chaque univers répond à des logiques patrimoniales distinctes.
Immobilier ancien
L’ancien offre souvent des prix au mètre carré plus modérés, une localisation centrale plus fréquente et un potentiel de création de valeur via les travaux (rénovation énergétique, optimisation de la surface utile,...). Il ouvre l’accès à des mécanismes comme le déficit foncier ou certains dispositifs de type Denormandie dans des zones ciblées. En contrepartie, les travaux et la gestion sont plus exigeants et l’incertitude sur le coût global peut être plus élevée.
Immobilier neuf
Le neuf apporte une meilleure performance énergétique, des normes techniques récentes et des charges de copropriété plus prévisibles dans les premières années. Il convient à une stratégie de simplification, avec des risques de travaux réduits à court terme. En revanche, le prix facial au mètre carré est souvent plus élevé et certaines localisations très tendues sont moins accessibles en neuf.
Le choix dépend de l’acceptation des travaux, de l’intérêt pour la rénovation énergétique, de la sensibilité au confort locatif et de la recherche éventuelle de dispositifs fiscaux associés à l’ancien avec travaux.
Sélectionner le bon emplacement et la bonne typologie de bien
En immobilier direct, la localisation et la typologie du bien sont les déterminants majeurs de la pérennité du projet.
L’analyse de la demande locative consiste à identifier précisément la cible visée : étudiants, jeunes actifs, familles ou seniors. Chaque profil implique des besoins différents en matière de transports, de commerces, d’écoles ou de services de proximité. Une zone où la tension locative est forte limite la vacance et sécurise la perception des loyers.
La typologie doit ensuite être cohérente avec cette demande. Les petites surfaces conviennent aux marchés tendus et aux stratégies de démarrage, mais impliquent une rotation plus fréquente. Les surfaces familiales, plus coûteuses à l’achat, offrent une stabilité locative plus longue si la zone est adaptée. Un mauvais ciblage augmente mécaniquement le risque de vacance.
Enfin, la qualité intrinsèque du bien reste déterminante : état de l’immeuble, qualité de la copropriété, distribution intérieure, luminosité et niveau sonore. L’usage des données de transactions disponibles en open data permet de vérifier que le prix demandé correspond réellement au marché local.
La question n’est donc pas seulement « où acheter », mais « à qui le bien pourra être loué durablement, à quel coût d’entrée et de maintien, avec quelle probabilité de valorisation à long terme ».
Calculer une rentabilité nette après charges, crédit et fiscalité
Raisonner uniquement en rendement brut conduit souvent à des décisions peu pertinentes. La rentabilité doit être calculée en intégrant l’ensemble des flux.
Les éléments à prendre en compte sont notamment :
les loyers encaissés, en retenant une hypothèse réaliste de vacance ;
les charges non récupérables, les charges de copropriété, les assurances et la taxe foncière ;
le coût total du financement, incluant intérêts, assurance emprunteur et frais annexes ;
la fiscalité applicable, selon le régime choisi (micro ou réel pour le nu, micro BIC ou réel pour le meublé, dispositifs spécifiques) ;
les travaux récurrents et la provision pour future rénovation énergétique.
L’objectif est d’obtenir une vision de la rentabilité nette après charges et fiscalité, mais aussi du flux de trésorerie annuel, positif ou négatif. Un projet à trésorerie légèrement négative peut rester cohérent s’il s’inscrit dans une stratégie patrimoniale globale, à condition que cet effort soit compatible avec la capacité d’épargne du foyer.
Organiser la gestion locative : en direct, en agence ou en clé en main
L’organisation de la gestion conditionne le temps consacré au patrimoine immobilier et la qualité du suivi dans la durée.
Gestion en direct : la gestion en direct offre un contrôle maximal sur la sélection du locataire, la fixation du loyer, les travaux et la relation quotidienne. Elle réduit les frais de gestion, au prix d’une implication personnelle significative.
Gestion via une agence : confier la gestion à un professionnel permet de déléguer la relation locative, les états des lieux, l’encaissement des loyers et une partie des démarches administratives. Les honoraires réduisent la rentabilité nette, mais sécurisent le suivi, en particulier pour des patrimoines multi biens ou en cas d’éloignement géographique.
Solutions « clé en main » : certains acteurs proposent une chaîne complète allant de la recherche du bien aux travaux, à l’ameublement et à la gestion locative. Cette délégation forte peut être cohérente pour des patrimoines déjà très sollicités par l’activité professionnelle, à condition d’analyser avec rigueur les frais, l’alignement d’intérêt et la qualité des scénarios financiers.
Le choix du mode de gestion doit être cohérent avec le temps disponible, l’appétence pour la gestion opérationnelle et le niveau de performance attendu.
Comment investir dans l’immobilier avec un petit budget
Petits biens, parkings et box pour démarrer
Un budget limité n’empêche pas d’investir dans l’immobilier, mais oriente naturellement vers des actifs plus accessibles. Les petites surfaces, les chambres, les parkings, les box ou certains biens en périphérie offrent un ticket d’entrée réduit et permettent de se familiariser avec la gestion locative. Ces investissements constituent souvent une première marche : ils peuvent être conservés, arbitrés plus tard ou complétés par des opérations de plus grande ampleur. Ils ne suffisent généralement pas à structurer un patrimoine important seuls, mais jouent un rôle utile dans une stratégie progressive.
SCPI : investir dès quelques centaines d’euros
Pour les investisseurs souhaitant accéder à l’immobilier sans gérer de bien physique, les SCPI offrent une solution particulièrement accessible : certaines permettent d’investir dès 200 EUR. Elles donnent accès à un parc immobilier diversifié (bureaux, commerces, santé, résidentiel) avec une mise de départ faible, une gestion entièrement déléguée et une mutualisation du risque. Ces supports peuvent compléter ou remplacer une première opération physique lorsque le budget est limité, tout en conservant une exposition immobilière solide.
Investir dans l’immobilier sans apport
Pourquoi l’immobilier est le seul investissement finançable sans apport
L’immobilier est le seul placement financier où il est possible d’investir avec un crédit couvrant la totalité du projet, parfois même les frais annexes. Aucun autre actif - ni actions, ni obligations, ni contrats d’assurance-vie - ne bénéficie d’un levier bancaire de cette ampleur. Investir sans apport est donc possible : les loyers contribuent au remboursement, ce qui permet de mobiliser un capital important même avec une épargne liquide limitée. Ce mode de financement repose toutefois sur un dossier solide : stabilité des revenus, gestion rigoureuse des comptes et cohérence économique du projet.
Optimiser l’effet de levier bancaire sans se mettre en risque
Le crédit est un atout majeur de l’immobilier, mais il doit être utilisé avec prudence pour sécuriser la trajectoire patrimoniale.
Principes clés pour tirer parti du levier sans fragiliser sa situation :
Conserver une épargne de précaution, indépendante du projet immobilier.
Ne pas saturer son endettement, afin de préserver une marge de manœuvre en cas d’imprévu.
Tester des scénarios de stress : vacance locative plus longue, baisse de loyer, travaux imprévus, hausse de fiscalité.
Aligner la durée du crédit avec son horizon patrimonial : plus la durée est longue, plus l’effort mensuel diminue mais plus le coût global augmente.
Un levier bien calibré permet de financer un projet même sans apport tout en conservant une gestion responsable du risque. Les banques évaluent alors surtout la cohérence de l’opération, la solidité du profil et la qualité du bien, davantage que le seul montant de liquidités mobilisées.
Optimiser son investissement avec les dispositifs fiscaux
Investir dans le neuf ou l’ancien avec travaux : Denormandie, Malraux
Certains dispositifs fiscaux encouragent la rénovation de l’ancien ou la préservation du patrimoine, en contrepartie d’engagements précis.
Dispositif Denormandie
Il concerne des logements anciens situés dans des communes éligibles, sous condition de travaux représentant une part significative de l’opération. En échange d’un engagement de location avec des plafonds de loyers et de ressources, le dispositif Denormandie permet de profiter d'une réduction d'impôts. Ce dispositif s’adresse à des contribuables prêts à s’engager sur des durées définies et à gérer un chantier de rénovation.
Dispositif Malraux
Le dispositif Malraux vise la restauration de biens situésdans certains secteurs protégés. Les travaux, encadrés par l’administration, ouvrent droit à une réduction d’impôt calculée sur leur montant. Il s’agit de projets exigeants, à forte dimension patrimoniale, généralement adaptés à des foyers disposant de revenus élevés et d’une fiscalité importante à optimiser.
Dans les deux cas, la logique doit rester la même : sélectionner d’abord un actif immobilier de qualité, dans une zone pertinente, puis vérifier si un dispositif fiscal vient renforcer la cohérence du projet.
Exploiter le régime LMNP, le déficit foncier et "Louer abordable"
Au-delà des régimes de réduction d’impôt, certains mécanismes permettent d’atténuer durablement l’impact fiscal des revenus fonciers.
Régime de loueur en meublé non professionnel (LMNP) : la location meublée peut relever d’un régime réel permettant d’amortir le bien et une partie des frais, ce qui réduit significativement le montant imposable des loyers. Cette approche convient aux contribuables prêts à accepter une comptabilité plus élaborée, en contrepartie d’un allègement durable de l’imposition sur les revenus locatifs.
Déficit foncier : en location nue, les charges réelles et certains travaux peuvent créer un déficit imputable sur les revenus fonciers, voire sur le revenu global dans certaines limites. Ce mécanisme est particulièrement adapté aux projets de rénovation lourde dans l’ancien, lorsqu’il est correctement cadré.
Dispositifs de type louer abordable : certains schémas permettent d’obtenir une réduction d’impôt en échange d’un loyer inférieur au marché et de conditions d’éligibilité du locataire. Ils s’inscrivent dans une logique de logement intermédiaire ou social, avec une contrepartie économique à bien mesurer.
Ces outils doivent être intégrés dans un diagnostic fiscal global. L’objectif n’est pas de neutraliser l’imposition à tout prix, mais de l’aligner sur la stratégie patrimoniale et le niveau de risque accepté.
Pourquoi la défiscalisation ne doit jamais être le point de départ
La défiscalisation peut renforcer la rentabilité d’un projet solide, mais elle ne transforme pas un actif médiocre en bon investissement. Partir d’un avantage fiscal pour justifier une localisation discutable, un prix au mètre carré surévalué ou un marché locatif incertain conduit généralement à des impasses.
Quelques principes permettent de garder une approche saine :
analyser en priorité la qualité du bien et de son emplacement ;
vérifier l’existence d’une demande locative indépendante de la carotte fiscale ;
simuler l’opération avec et sans avantage fiscal pour mesurer la robustesse du projet ;
intégrer la fin programmée du dispositif ou une éventuelle évolution de la réglementation.
La bonne question n’est pas « quel dispositif choisir », mais « comment investir dans l’immobilier de façon cohérente, puis quels outils fiscaux peuvent optimiser un projet déjà solide ».
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Investir dans l'immobilier sans gérer un bien en direct
Les véhicules collectifs permettent d’accéder à l’immobilier en mutualisant le risque et en déléguant la gestion.
SCPI (sociétés civiles de placement immobilier)
Les SCPI collectent des capitaux auprès de nombreux porteurs pour acquérir un parc diversifié d’actifs (bureaux, commerces, santé, logistique, résidentiel selon la stratégie). Les loyers sont mutualisés et redistribués, après frais, sous forme de revenus. Elles permettent d’investir des montants progressifs et d’accéder à des marchés difficiles à atteindre en direct. Ce placement financier permet donc d'investir dans l'immobilier avec la facilité d'un placement financier classique. Mais, comme pour les autres placemens immobiliers, il est possible d'investir dans de la SCPI à crédit, pour profiter d'un effet de levier optimisé.
SCI de placement et unités de compte immobilières
Via des contrats d’assurance vie ou de capitalisation, certaines SCI investissent dans des actifs immobiliers ou dans des parts de SCPI. Elles offrent une exposition immobilière à l’intérieur d’un cadre civil et fiscal spécifique, avec une liquidité encadrée par l’assureur.
Ces solutions répondent à des objectifs de diversification, de délégation de la gestion et d’accès à des marchés variés, mais elles impliquent une analyse approfondie des frais, de la stratégie de la société de gestion et du degré de mutualisation réel.
SIIC et foncières cotées
Les sociétés immobilières cotées détiennent et gèrent des actifs immobiliers, mais leurs titres s’échangent en bourse. Elles permettent une liquidité plus élevée, mais exposent à la volatilité des marchés financiers, parfois déconnectée du rythme de valorisation des actifs sous-jacents.
Crowdfunding immobilier
Les plateformes de financement participatif proposent de financer des opérations de promotion ou de rénovation pour une durée limitée, en contrepartie d’un rendement cible. Il s’agit de placements de créance, avec un risque de défaut du porteur de projet et une absence de garantie en capital. Ces opérations doivent être considérées comme des compléments, et non comme le socle d’une stratégie immobilière, avec une diversification forte entre projets.
L’utilisation de ces supports suppose une compréhension fine du couple rendement/risque, distinct de celui d’un bien détenu en direct ou d’une SCPI classique.
Comparer immobilier physique et pierre papier selon son profil
Le tableau ci-dessous synthétise quelques caractéristiques clés.
Critère
Immobilier physique en direct
Immobilier pierre papier (SCPI, SCI, SIIC, etc.)
Ticket d’entrée
Élevé, souvent avec recours au crédit
Modulaire, montants progressifs possibles
Effet de levier bancaire
Important, structurant pour le projet
Possible mais plus encadré, selon les supports
Diversification sur un seul ticket
Limitée à quelques biens
Mutualisation sur de nombreux actifs
Maîtrise de l’actif
Élevée (choix du bien, travaux, loyer)
Déléguée à la société de gestion
Temps de gestion
Significatif, surtout en direct
Réduit, limité au suivi et aux arbitrages
Volatilité de la valorisation
Lissée, liée au marché local
Plus marquée pour les supports cotés
Frais visibles
Frais d’acquisition, travaux, gestion
Frais d’entrée, de gestion, parfois de performance
Accès à certaines niches (énergie, logistique,...)
Rarement accessible
Possible en fonction de la stratégie du gestionnaire
Intégrer le cadre réglementaire et énergétique dans sa stratégie
DPE, interdiction progressive des passoires et impact sur la valeur
La performance énergétique des logements est devenue un paramètre central. Les diagnostics de performance énergétique influencent la capacité à louer, le niveau de loyer, la valorisation du bien et la nécessité de travaux.
Les calendriers d’interdiction progressive de location pour certains niveaux de performance énergétique rendent indispensable l’anticipation. Un bien aujourd’hui louable peut être soumis demain à des contraintes plus fortes en l’absence de travaux. Cette dimension doit être intégrée dès la phase d’acquisition, tant dans le prix payé que dans les budgets de travaux prévisionnels.
Les biens performants sur le plan énergétique bénéficient d’une attractivité accrue et d’un risque réglementaire plus limité, ce qui justifie souvent d’accepter des efforts supplémentaires en termes de travaux ou de sélection.
Encadrement des loyers et tensions locatives selon les zones
Dans certaines zones, les loyers sont encadrés à l’intérieur de fourchettes définies par des textes réglementaires. Il est alors impossible de fixer librement un loyer au-delà de certains plafonds, sauf cas spécifiques. Cela réduit la capacité à compenser une hausse des charges ou des taux par un simple ajustement des loyers.
Dans d’autres zones, moins régulées mais parfois moins tendues, la liberté de fixation est plus large, au prix d’un risque potentiellement plus élevé de vacance. Il est donc utile de croiser deux grilles de lecture : le niveau de tension locative et le niveau de contrainte réglementaire. Un marché tendu mais encadré peut rester pertinent si le prix d’acquisition est adapté à ces contraintes.
L’impact du HCSF sur l’accès au crédit immobilier
Les recommandations et décisions du Haut Conseil de stabilité financière encadrent les conditions d’octroi du crédit immobilier. Elles fixent notamment des limites sur la durée des prêts et sur le ratio d’endettement maximal, avec une marge de flexibilité pour les banques sur une fraction des dossiers.
Ces règles ont des conséquences concrètes sur la manière de structurer un projet : niveau d’apport, nombre d’opérations réalisables, durée de crédit, capacité à recourir à des prêts différés ou in fine. Elles renforcent l’importance d’un dossier solide, d’une présentation claire du projet et d’une articulation réfléchie entre crédit, épargne et autres engagements financiers.
Intégrer ces contraintes dès l’amont permet d’éviter de bâtir un projet théorique qui se révélerait inéligible au financement dans sa forme initiale.
Méthode pratique pour savoir comment investir dans l'immobilier étape par étape
1. Réaliser un bilan patrimonial et chiffrer son budget cible
La première étape consiste à établir un bilan patrimonial complet : actifs, passifs, revenus, charges, horizon de temps, projets personnels et professionnels. Ce bilan met en évidence la place déjà occupée par l’immobilier et la marge de manœuvre disponible.
Sur cette base, il devient possible de chiffrer un budget cible cohérent pour un projet immobilier, en intégrant :
le montant d’achat envisageable sans tension excessive ;
le niveau d’effort d’épargne acceptable chaque mois ;
la marge de sécurité souhaitée en liquidités disponibles.
Cette démarche évite de raisonner à partir du seul maximum de crédit accordé par la banque, pour privilégier un projet compatible avec les objectifs de long terme.
2. Bâtir et tester un business plan immobilier réaliste
Une fois le budget cible défini, il convient de bâtir un véritable business plan immobilier. Il s’agit de simuler de manière précise les flux sur plusieurs années, avec des hypothèses prudentes : loyers, vacance, évolution des charges, fiscalité, travaux, éventuelle revente.
Les étapes clés de ce business plan sont notamment :
la modélisation des flux annuels de trésorerie, positifs ou négatifs ;
la prise en compte des travaux d’entretien et des mises à niveau énergétiques ;
la simulation de scénarios alternatifs (baisse de loyer, hausse de charges, changement de régime fiscal) ;
la comparaison de plusieurs options : bien en direct, pierre papier, mixte, investissement avec ou sans dispositifs fiscaux.
Ce travail permet de répondre factuellement à la question comment investir dans l'immobilier de manière cohérente avec le profil du foyer, plutôt que de se limiter à une vision théorique.
3. Sécuriser le financement puis déployer un plan d’investissement pluriannuel
La dernière étape consiste à organiser le financement et à inscrire le projet immobilier dans une trajectoire pluriannuelle.
Sur le financement, il est utile de :
présenter un dossier complet, structuré, valorisant la cohérence globale de la stratégie ;
comparer plusieurs établissements pour optimiser les conditions, au-delà du seul taux nominal ;
harmoniser les durées de crédits avec les horizons patrimoniaux et la visibilité professionnelle.
Une fois la première opération réalisée, l’enjeu devient de définir un plan d’investissement dans le temps : acquisitions successives, éventuels arbitrages, intégration progressive de supports de pierre papier, gestion de la dette et de la fiscalité.
L’immobilier cesse alors d’être une juxtaposition d’opérations isolées pour devenir un pilier structuré du patrimoine, articulé avec les autres actifs financiers et les objectifs de long terme.
FAQs
Comment investir dans l'immobilier quand on dispose d’un petit budget ?
Il est possible de commencer par des actifs à plus faible ticket d’entrée, comme de petites surfaces, des parkings ou certains biens en périphérie, tout en conservant une épargne de précaution. L’usage mesuré du crédit et une sélection rigoureuse de la localisation permettent de structurer progressivement un patrimoine, éventuellement complété par des supports de pierre papier accessibles avec quelques milliers d’euros.
Faut-il privilégier la résidence principale ou l’investissement locatif pour débuter ?
Le choix dépend de la situation et des objectifs. La résidence principale sécurise le logement et constitue une épargne forcée, mais concentre le patrimoine sur un seul actif. L’investissement locatif en direct ou via la pierre papier permet de diversifier et d’utiliser le levier du crédit. Un bilan patrimonial préalable permet de déterminer l’ordre pertinent et le poids respectif de chaque brique.
Comment utiliser la fiscalité (LMNP, déficit foncier, denormandie, malraux) sans prendre de risque excessif ?
La fiscalité ne doit pas être le point de départ du projet. Il convient d’abord de sélectionner un bien ou un support de qualité, dans une zone offrant une demande locative pérenne, puis d’identifier les régimes ou dispositifs pouvant optimiser un projet déjà cohérent. Les simulations doivent intégrer la fin des avantages fiscaux et des scénarios prudents sur les loyers et les charges.
Immobilier en direct ou pierre papier : que choisir pour structurer son patrimoine ?
L’immobilier en direct offre un contrôle élevé sur le bien, l’effet de levier du crédit et la possibilité de créer de la valeur via les travaux, au prix d’un temps de gestion important et d’une diversification plus limitée. La pierre papier permet une mutualisation immédiate, une gestion déléguée et un accès plus progressif, en contrepartie de frais et d’une moindre maîtrise opérationnelle. Une combinaison des deux approches est souvent pertinente.
Comment intégrer les contraintes énergétiques et réglementaires dans une stratégie immobilière ?
Les diagnostics énergétiques, les calendriers d’interdiction de location pour certains niveaux de performance et l’encadrement des loyers rendent indispensable l’anticipation. Il est nécessaire d’intégrer le coût des mises à niveau énergétiques dans les budgets de travaux, de tenir compte des plafonds de loyers éventuels et de vérifier la cohérence du projet avec les règles d’octroi du crédit. Cette approche réduit le risque de devoir réaliser, dans l’urgence, des travaux coûteux ou des arbitrages défavorables.
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