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Les avantages et fonctionnement du crédit vendeur

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03
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2024
4 min
Signature d'un contrat

Qu'est-ce que le crédit vendeur ?

Le crédit vendeur est une modalité de financement où le cédant d'une entreprise accorde un prêt à l'acquéreur, facilitant ainsi la transaction. Ce prêt couvre généralement une partie du montant total de la cession, permettant à l'acquéreur de payer le reste du prix de vente sur une période convenue, avec des conditions de paiement flexibles. Le crédit vendeur est formalisé par un acte authentique rédigé par un notaire, incluant le montant du prêt, le taux d'intérêt, la durée, et les frais annexes. Pour sécuriser le remboursement, une garantie sur le bien vendu, souvent sous forme de "privilège du prêteur de deniers", est mise en place.

Les avantages du crédit vendeur

Pour l'acheteur

  • Accès facilité à la propriété, notamment si l'acquéreur rencontre des difficultés à obtenir un prêt classique auprès d'une banque.
  • Taux d'intérêt attractif en comparaison avec les taux proposés par les établissements financiers.
  • Flexibilité dans les modalités de remboursement convenues entre l'acheteur et le vendeur.
  • Simplicité administrative puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire financier.

Pour le vendeur

  • Favorise la vente du bien en élargissant la cible des acheteurs potentiels.
  • Rémunération additionnelle sous forme d'intérêts perçus sur les mensualités durant toute la période du crédit, en fonction du taux choisi entre les parties.
  • Garantie apportée par une hypothèque sur le bien, ce qui assure la récupération du montant prêté en cas de défaillance de l'acheteur.
  • Possibilité de bénéficier d'avantages fiscaux, tels que l'exonération de la plus-value immobilière en cas de revente.

Avantages fiscaux du crédit vendeur

  • Étalement fiscal : le vendeur peut bénéficier d'un étalement du paiement de l'impôt sur la plus-value à long terme, ce qui allège la charge fiscale immédiate en alignant l'obligation fiscale sur le calendrier de paiement réel du prix de vente.
  • Conditions d'accès : le dispositif est accessible pour les cessions d'entreprises individuelles et de droits sociaux, à condition que la cession concerne la majorité du capital social et que le cédant ne garde pas le contrôle sur la société après la vente.
  • Critères d'éligibilité : pour être éligible à l'étalement fiscal, l'entreprise cédée doit employer moins de 50 salariés et avoir un chiffre d'affaires ou un total de bilan qui n'excède pas 10 millions d'euros, se conformant ainsi à la définition européenne des petites entreprises.
  • Demande explicite : l'étalement fiscal est sujet à une demande formelle du vendeur, qui doit être effectuée au plus tard à la date limite de paiement indiquée sur l'avis d'imposition.
  • Durée d'étalement : l'étalement du paiement de l'impôt est possible jusqu'au 31 décembre de la cinquième année suivant celle de la cession, sans toutefois dépasser la durée prévue pour le paiement total du prix de cession.
Homme tenant une calculatrice

Gestion des risques d'impayés du crédit vendeur

  • Clauses de déchéance du terme : ces clauses permettent au vendeur d'exiger le paiement intégral du prix de vente en cas de manquement de l'acquéreur, tel que le défaut de paiement des intérêts ou du capital, offrant ainsi une protection contre les retards de paiement.
  • Privilège du vendeur : le vendeur bénéficie d'un privilège lui donnant le droit d'être payé en priorité sur le prix de vente du fonds de commerce, devant être inscrit au greffe du Tribunal de commerce dans les 30 jours suivant la cession pour être effectif.
  • Garanties supplémentaires : le vendeur peut demander des garanties additionnelles, comme une caution personnelle, une garantie bancaire, ou un nantissement sur les titres de la société cédée, augmentant la sécurité du recouvrement en cas de non-paiement.
  • Analyse rigoureuse de l'acquéreur : une évaluation approfondie du profil financier et de la solvabilité de l'acquéreur est cruciale pour minimiser les risques d'impayés et assurer la viabilité du crédit vendeur.
  • Gestion attentive du crédit : une surveillance continue du crédit et une communication régulière avec l'acquéreur sont essentielles pour anticiper d'éventuels problèmes de paiement et prendre des mesures correctives en temps opportun.

Les limites du crédit vendeur

Malgré ses nombreux avantages, le crédit vendeur présente aussi quelques inconvénients :

  • Risque de défaillance de l'emprunteur : même si le bien immobilier est hypothéqué en garantie, le vendeur doit être prêt à faire face à la possibilité que l'acheteur ne parvienne pas à rembourser son crédit dans les délais impartis.
  • Mise en place complexe pour le vendeur : en tant que créancier, le vendeur doit se charger lui-même de toutes les démarches administratives et financières liées au crédit (rédaction du contrat, suivi des remboursements, relances, etc.).
  • Risque d'évolution défavorable des taux d'intérêt : comme pour tout type de prêt à taux fixe, il est possible que les taux d'intérêt sur le marché soient plus intéressants que ceux prévus initialement dans le contrat de crédit vendeur.

Facteurs de réussite du crédit vendeur

  • Climat de confiance réciproque : la réussite du crédit vendeur repose sur une relation de confiance et de bonnes qualités relationnelles entre le cédant et le repreneur. Cette confiance mutuelle est cruciale pour la négociation et l'exécution du crédit.
  • Compétences du repreneur : le repreneur doit démontrer ses compétences professionnelles et sa capacité à gérer l'entreprise. Il est essentiel qu'il puisse rassurer le cédant sur sa capacité à poursuivre le développement de l'entreprise.
  • Prise de risque partagée : le cédant doit être prêt à prendre certains risques, notamment en acceptant de vendre son entreprise à un prix juste, en prenant en compte les charges financières supplémentaires que le repreneur devra assumer à cause du crédit.
  • Recours au conseil et à la médiation : l'accompagnement par des professionnels connaissant les aspects juridiques et fiscaux de la transaction est un autre facteur clé. Leur expertise peut aider à organiser la transaction de manière équitable et sécurisée pour les deux parties.
  • Encadrement professionnel : l'intervention de notaires, d'avocats, ou de conseillers en gestion d'entreprise peut faciliter la mise en place d'un accord bénéfique pour le cédant et le repreneur, assurant ainsi la pérennité de l'entreprise reprise.
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